Identité territoriale


Le médiateur met en dialogue l’ensemble des parties impliquées ou concernées par une situation de projet, de conflit, d’avenir d’un territoire… C’est un tiers neutre, impartial et indépendant qui met en place un processus de dialogue afin que les parties puissent s’écouter, se comprendre et codécider ensemble de l’avenir de leur territoire et de la situation qui les met en action.

L’identité territoriale se relie à l’histoire du territoire, ce qu’il a vécu, où il en est aujourd’hui, et vers quoi il veut tendre. Sa situation – qui lui est propre – est riche de ses habitants racines présents depuis toujours, de ses nouveaux arrivants et des personnes de passage qui viennent y poser leurs valisent quelques temps. Un territoire est vivant aussi parce qu’il est nourrit par sa végétation, ses lieux de rencontres, et sa dynamique au sein d’un ensemble de villes ou de villages qui l’entoure. Tous ces éléments font de lui une identité propre, reconnaissable ou parfois à construire.

Remettre à l’épreuve l’identité d’un territoire est une marque de sagesse, de conscience de l’importance du lieu dans lequel on vit, l’attachement aussi à certaines valeurs qui caractérisent un lieu et ses habitants. L’évolution de notre société impose parfois sans crier des changements qui peuvent heurter des traditions, une qualité de vie, et il devient alors nécessaire de mettre en dialogue les valeurs et l’avenir de ce lieu de vie, pour prendre soin de son avenir et de ce qui fait de lui ce qu’il est.


Les projets qui mobilisent l’éthique et l’identité d’un territoire

Cette question se pose souvent en matière d’implantation de plus ou moins grands projets économiques comme l’implantation :

d’énergies renouvelables,

de centres commerciaux,

de restauration rapide,

de routes,

de plateformes logistiques


De manière plus technique, on peut dire que :

Une identité territoriale peut se définir comme l’ensemble des caractéristiques, valeurs, représentations et sentiments d’appartenance qu’un groupe humain associe à un territoire donné (une ville, une région, un pays, voire un quartier).
Elle résulte à la fois de réalités objectives (géographiques, historiques, culturelles, économiques) et de perceptions subjectives (symboles, récits, images, attachements).

Voici les principaux éléments constitutifs d’une identité territoriale :

  1. Les dimensions matérielles du territoire
    • Le paysage, l’architecture, le patrimoine naturel et bâti, les productions locales, etc.
      → Ce sont les marqueurs visibles qui différencient un lieu d’un autre.
  2. Les dimensions culturelles et symboliques
    • Les traditions, les langues ou dialectes, les pratiques sociales, les fêtes, les mythes fondateurs.
      → Elles nourrissent la mémoire collective et la singularité du territoire.
  3. Les dimensions sociales et affectives
    • Le sentiment d’appartenance, la fierté locale, la manière dont les habitants se perçoivent et sont perçus.
      → L’identité territoriale se construit autant “de l’intérieur” (par ceux qui y vivent) que “de l’extérieur” (par l’image que les autres en ont).
  4. Les dimensions politiques et économiques
    • Les institutions locales, les politiques d’aménagement, le marketing territorial, les stratégies de développement.
      → Ces acteurs influencent la façon dont un territoire est représenté et promu.

En résumé :

L’identité territoriale est la combinaison dynamique entre un territoire (espace concret), une communauté (population) et une représentation (image, récit commun).
Elle exprime ce qui fait qu’un lieu est perçu comme unique, à la fois par ses habitants et par le reste du monde.